Copie privée : pas d’exception pour SONY MOBILE, MOTOROLA et ACER
Les sociétés SONY MOBILE COMMUNICATIONS, MOTOROLA MOBILITY FRANCE et ACER COMPUTER FRANCE ont été condamnées à verser plus de 47 millions d’euros à la société COPY FRANCE au titre des redevances pour copies privées non payées depuis 2013.
Rebondissement jurisprudentiel autour de la qualification de contrat conclu pour la réalisation d’une œuvre audiovisuelle
L’Assemblée plénière de la Cour de cassation considère que la feuille de présence signée par des interprètes musiciens lors de l’enregistrement d’une bande son destinée à une œuvre audiovisuelle constitue un contrat conclu avec le producteur, ne nécessitant pas pour ce dernier de solliciter une autorisation supplémentaire pour l’exploitation de l’œuvre sous une forme nouvelle.
Identification du Directeur de la publication
Selon la Cour de cassation, le Directeur de la publication, lorsqu’il n’est pas clairement déterminé, est la personne physique propriétaire ou locataire-gérant d’une entreprise éditrice au sens de la Loi du 1er août 1986 portant réforme du régime juridique de la presse ou qui en détient la majorité du capital, ou des droits de vote. Dans les autres cas, le Directeur de la publication est le représentant légal de l’entreprise éditrice.
Contrefaçon sur un site accessible en France : compétence du Juge français
La Cour d’appel de Paris considère que les juridictions françaises sont compétentes pour connaître d’une action en contrefaçon, la France constituant le lieu du fait dommageable, dès lors que le site Internet reproduisant l’œuvre contrefaisante est accessible en FRANCE.
Répercussions de l’impression 3D sur le droit d’auteur
Le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA) a publié en juin 2016 un rapport sur les risques de violation du droit d’auteur par la démocratisation de l’impression 3D, lequel conclut globalement que l’application des principes de droit commun de la propriétaire littéraire et artistique permet d’ores et déjà de sanctionner la contrefaçon générée par cette nouvelle technique de reproduction.
Impression 3 D et respect du droit d’auteur
Vers une incitation des titulaires de droits, tant dans le domaine de la propriété littéraire et artistique que dans celui de la propriété industrielle, à collaborer avec les laboratoires et fabricants compétents en vue d'élaborer des mesures techniques de protection de ces droits sur les scanners et imprimantes 3D, permettant à terme de limiter la contrefaçon d'œuvres et plus généralement d'objets protégés. ?
Condamnation pénale sévère pour contrefaçon
Deux personnes physiques ont été condamnées par la Cour d’appel de Montpellier respectivement à 12 et 8 mois de prison avec sursis, outre 200.000 euros de dommages et intérêts, pour la contrefaçon de marques, ainsi que du contenu et de l’organisation d’un site internet, peines exceptionnellement sévères en pareille matière.
Droit du salarié de refuser de céder ses droits d’auteur
Le salarié ne peut se voir imposer la signature d’un contrat emportant cession de ses droits patrimoniaux d’auteur au profit de son employeur, si cette cession n’a pas été prévue dans son contrat de travail initial en des termes suffisamment précis quant à l’étendue et la contrepartie financière de la cession.
Détermination de l’originalité d’une création de mode
Un vêtement ou un accessoire de prêt-à-porter peut être éligible à la protection par les droits d’auteur, quand bien même les éléments le composant soient connus, car issus du fonds commun de la mode, dès lors que leur combinaison présente un caractère original.
Droit à l’image du spectateur d’un événement sportif
La publication de photographies non consenties d’un spectateur assis à côté d’une personnalité publique lors d’un match de tennis à Rolland Garros viole les droits dont il dispose sur son image et porte atteinte à sa vie privée.
Oeuvre collective : qui est titulaire des droits d’auteur ?
Lorsqu’une œuvre peut être qualifiée de « collective » au sens du Code de la propriété intellectuelle, c’est exceptionnellement le commanditaire et non l’exécutant qui se voit reconnaître ab initio la titularité des droits d’auteur sur celle-ci.
Une assignation en contrefaçon sans description de la création invoquée ne vaut
Le demandeur à une action en contrefaçon doit faire attention à identifier précisément les œuvres qu’il revendique et à détailler les conditions de création et de de titularité des droits, sous peine d’encourir l’annulation de son assignation, à raison de l’impossibilité pour le défendeur d’articuler une défense convenable sur ce qui ne lui est pas clairement reproché.