La Cour de cassation apporte des précisions complémentaires en matière de préjudice d’anxiété.
« La réparation du préjudice d’anxiété n’est admise pour les salariés exposés à l’amiante, qu’au profit de ceux remplissant les conditions prévues par l’article 41 de la loi du 23 décembre 1998 et l’arrêté ministériel. »
Caractérisation du harcèlement moral à l’égard d’un cadre supérieur.
Une mise au placard ne peut être justifiée par l'employeur par l'exercice normal de son pouvoir de direction et d'organisation de l'entreprise.
Caractérisation du harcèlement moral par l’absence de respect des préconisations du médecin du travail.
Maintenir un salarié à un poste non adapté à ses capacités physiques constitue un harcèlement moral.
Visite de reprise à l’initiative du salarié : conséquence de l’absence d’avertissement de l’employeur.
L'absence d'avertissement préalable de l'employeur rend inopposable à son égard, l'avis d'inaptitude rendu.
Préjudice d’anxiété des salariés exposés à l’amiante
Le délai de prescription de cinq ans applicable à l’action en réparation du préjudice d’anxiété commence à courir à compter de la date de l’arrêté ministériel ayant inscrit l’activité de la société sur la liste des établissements permettant la mise en œuvre du régime spécifique d’indemnisation des victimes de l’amiante.
Après un arrêt maladie, le salarié, en attente de passer la visite de reprise, doit être rémunéré par l’employeur.
L'employeur qui s'abstient pendant plusieurs mois de faire passer au salarié la visite de reprise après un arrêt de travail, malgré les demandes insistantes de celui-ci, commet un manquement suffisamment grave pour justifier la prise d'acte par le salarié de la rupture de son contrat de travail.
De l’intérêt d’émettre des réserves dès l’envoi de la déclaration d’accident du travail
« Ayant constaté que les réserves émises par l’employeur avaient été réceptionnées par la Caisse le jour de la prise en charge…..la prise en charge litigieuse était opposable à l’employeur »
Contestation des mentions de la fiche médicale d’aptitude
« Les mentions de la fiche médicale d’aptitude peuvent être contestées dans le délai de deux mois.»
Des agissements répétés sur une période de moins d’un mois peuvent-ils suffire à caractériser un harcèlement moral ?
« La double circonstance que les faits invoqués par l’intéressé se sont déroulés sur une période de moins d’un mois et que le différend était déjà né avec son employeur était inopérant au regard de la définition légale du harcèlement moral.»
Préjudice d’anxiété des bénéficiaires de l’ACAATA
« La mise en œuvre par les juridictions de l’ordre judiciaire de la responsabilité des employeurs tenus en vertu du contrat de travail à une obligation de sécurité de résultat, n’enfreint pas le principe de séparation des pouvoirs et assure l’effectivité des droits garantis par les 10ème et 11ème alinéas du préambule de la constitution 1946. »
Harcèlement : les limites de la pression légitime
Ou comment l’employeur peut-il « obtenir » tout le travail rémunéré en veillant à la santé des salariés ?