Source : BOFIP BNC-BIC 11 mai 2022
En cas de cession ou de cessation totale ou partielle d’entreprise, il est en principe tenu compte des plus-values réalisées sur les éléments de l’actif immobilisé et des moins-values subies sur de tels éléments pour la détermination des bénéfices imposables de l’exercice en cours à la date de la cession ou de la cessation.
Toutefois, le législateur a prévu des règles particulières permettant, notamment, l’exonération des plus-values professionnelles réalisées lors du départ à la retraite du cédant ou à l’occasion de la transmission d’une entreprise individuelle ou d’une branche complète d’activité.
Le BOFIP a intégré le 11 mai 2022, les dispositifs issus de la dernière loi de finance et a procédé à diverses mises à jour de la doctrine applicable ainsi opposable au contribuable à compter de cette date. Parmi cette mise à jour, les lecteurs identifieront (parce que déjà commentés par Chronos) :
Un allongement temporaire de deux à trois ans du délai prévu à l’article 151 septies A du CGI lorsque le cédant ou l’associé fait valoir ses droits à la retraite, préalablement à la cession, entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2021 ;
Une redéfinition des conditions d’appréciation et un relèvement des plafonds d’exonération fixés à l’article 238 quindecies du CGI: lorsque le prix stipulé des éléments transmis ou leur valeur vénale, auxquels sont ajoutées les charges en capital et les indemnités stipulées au profit du cédant, à quelque titre et pour quelque cause que ce soit, est inférieur ou égal à 500 000 €, l’exonération est totale ; elle est partielle si cette valeur est comprise entre 500 000 € et 1 000 000 € ;
Pour ces deux dispositifs, lorsque l’activité cédée fait l’objet d’un contrat de location-gérance ou d’un contrat comparable, un élargissement des possibilités de cession, à toute personne sous réserve que la cession porte sur l’intégralité des éléments concourant à l’exploitation de l’activité, et dans le respect des stipulations du contrat.