Interdiction de revente à perte : du champ d’application français à la conformité européenne
Interdiction de revente à perte : si la Cour de cassation valide l’application des dispositions de l’article L. 442-2 du Code de commerce aux relations B to B, la CJUE censure la version espagnole pour non-conformité au droit de l’Union au regard de la finalité poursuivie
Pas de pratiques restrictives de concurrence en bail commercial
Tous les litiges portant sur l’exécution d’un bail commercial relèvent de la compétence exclusive du TGI, sans que ne puissent être invoquées les dispositions de l’articles L442-6 du Code de commerce.
Pas de (tentative de) soumission démontrée, pas de déséquilibre significatif prouvé
Déséquilibre significatif : la Cour d’appel de Paris rappelle (au Ministre de l’Economie) que la démonstration de cette pratique restrictive de concurrence exige la démonstration de l’existence d’obligations allant dans ce sens et celle une soumission (ou tentative de soumission) du cocontractant
BatteryGate : quand « class action à la française » et délit d’obsolescence programmée s’attaquent aux géants de la Tech
Si certains ont eu l’agréable surprise de trouver au pied du sapin de Noël dernier un iPhone, un ordinateur ou encore une imprimante, c’était sans savoir que les géants de la Tech leur réservaient eux aussi une surprise, mais cette fois, beaucoup moins réjouissante…
Réseaux de distribution sélective et droit des ententes : l’arrêt Coty ou la possibilité pour le fournisseur d’interdire la revente sur eBay ou Amazon
Distribution sélective de produits de luxe : la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) valide la conformité au droit de la concurrence d’une clause interdisant à ses distributeurs agréés de revendre ses produits via des plateformes tierces identifiables par les consommateurs.
Déséquilibre significatif : règles de compétence et juridictions spécialisées
La compétence de l’article L. 442-6 du Code de commerce reste un dédale dont il est parfois difficile de se sortir pour les parties au litige. La confirmation du récent revirement de la Chambre commerciale de la Cour de cassation mérite quelques explications : b.a.-ba de la compétence.
Périmètre de l’obligation d’assistance du franchiseur
Rappel sur le périmètre de l’obligation d’assistance du franchiseur envers son franchisé : obligation de moyens et de nature exclusivement technique et commerciale et non financière.
Licéité de l’interdiction faite à des distributeurs agréés de vendre des produits de luxe sur Amazon
La Cour de Justice de l’Union Européenne retient qu’un système de distribution sélective de produits de luxe visant à préserver l’image de luxe de ses produits par l’interdiction faite aux distributeurs agréés de vendre de tels produits sur Amazon n’enfreint pas l’interdiction des ententes prévues par le Droit de l’Union.
Absence d’abus de position dominante pour la société VENTE-PRIVÉE.COM.
Par arrêt en date du 6 décembre 2017, la Cour de cassation approuve la décision de l’Autorité de la Concurrence ayant rejeté l’action pour abus de position dominante intentée à l’encontre de la société VENTE-PRIVÉE.COM en l’absence de caractérisation d’un marché pertinent de la vente évènementielle en ligne entre 2005 et 2011.
Concurrence déloyale par redirection de liens Internet
La mise en place d’un système de redirection de lien pour détourner les internautes d’un site concurrent constitue un acte de concurrence déloyale et de parasitisme, peu important que ce dispositif ait été réalisé par un sous-traitant.
La baisse significative des commandes est non fautive en cas de crise du secteur
Lorsque la rupture brutale des relations commerciales établies résulte d’un évènement extérieur et indépendant de la volonté des parties, elle n’entraîne pas la responsabilité de son auteur. Tel est le cas d’une baisse significative et brutale du nombre de commandes imposées par la situation conjoncturelle affectant le marché en question.
Privilège du for du consommateur dans le cadre d’une action collective
L’Avocat Général près la CJUE vient de rendre des conclusions aux termes desquelles il estime qu’un consommateur, en droit d’intenter une action contre son partenaire contractuel étranger devant les Tribunaux de son domicile, ne peut pas faire valoir, en même temps que ses propres droits, des droits ayant le même objet, cédés par d’autres consommateurs domiciliés dans le même Etat membre, dans d’autres Etats membres ou dans des Etats tiers.