Bail commercial, clause résolutoire de plein droit et procédure collective du preneur
Le Code de commerce encadre strictement le droit de résiliation du bailleur en cas de procédure collective du preneur. La raison est évidente, dans la mesure où le bail des locaux utilisés pour l’activité de l’entreprise est très souvent indispensable à la viabilité du plan de sauvegarde, ou de redressement, ou à la cession de l’entreprise dans des conditions permettant le désintéressement des créanciers. La loi, et dans une moindre mesure le droit prétorien, limitent les causes pour lesquelles la résiliation peut être demandée et paralysent partiellement le jeu de la clause résolutoire.
Loi « 3DS » et droit de préemption commercial
La Loi du 21 février 2022 relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale comporte quelques dispositions en relation étroite avec les baux commerciaux, notamment en matière de droits de préemption. Tour d’horizon.
Bail commercial et prérogatives de l’usufruitier
Au-delà des problématiques purement patrimoniales que peut susciter toute succession et toute donation entre héritiers, la notion de démembrement de propriété dont l’ambition du présent CHRONOS est de vous en expliquer les principaux effets, suscite en jurisprudence et en doctrine un débat passionné (et passionnant pour les juristes que nous sommes). Et ce n’est pas l’arrêt tout chaud de la troisième chambre civile du 26 janvier 2022, rendu certes en matière de baux d’habitation mais transposable en droit des baux commerciaux, qui viendra tarir le débat. Explications.
Loi « activité professionnelle indépendante » et bail commercial
L’article 2 de la Loi du 14 février 2022 en faveur de l’activité professionnelle indépendante a initié une refonte importante du statut d’entrepreneur individuel dont les patrimoines personnel et professionnel sont désormais nettement distingués. Au demeurant, cette réforme impacte de manière non négligeable la matière des baux commerciaux. Explications.
ILC et formule calcul : du nouveau avec le décret du 14 mars 2022
Le décret n°2022-357 du 14 mars 2022 modifie le décret n°2008-1139 du 4 novembre 2008 relatif à l’indice national trimestriel des loyers commerciaux. Désormais, l’indice du chiffre d’affaires dans le commerce de détail n’entre plus dans la formule de calcul de l’ILC à compter de l’indice du quatrième trimestre 2021.
Bail commercial, clause d’indexation réputée non écrite : mécanisme de la sanction
Le contentieux sur la rédaction des clauses d’indexation fait actuellement l’objet d’un contentieux et d’un débat nourri tant en doctrine qu’en jurisprudence qui ne se tarit pas. La Haute juridiction poursuit son œuvre de construction doctrinale sur la sanction attachée à la seule stipulation créant la distorsion. Explications.
Bail commercial VS bail à construction : le régime n’est pas le même !
Pouvoir déterminer sans ambiguïté la nature du bail conclu est primordial en cas de contentieux. Selon les intérêts de chacune des parties, la qualification retenue entraine des conséquences très différentes quant aux modalités d’expiration du bail : droit au renouvellement, droit à une indemnité d’éviction pour le preneur en cas d’application du statut des baux commerciaux VS application des règles du code de la construction et de l’habitation pour échapper au formalisme impérieux du statut des baux commerciaux.
Bail commercial, clause résolutoire et obligation d’exploitation continue : dura lex sed lex !
L’absence de reprise de l’exploitation du fonds un mois après signification d’un commandement visant la clause résolutoire inscrite au bail entraine la résiliation du bail stipulant une clause d’exploitation continue. Tel est le sens de l’arrêt rendu par la troisième chambre le 12 janvier 2022.
Cession de fonds de commerce, absence de transmission à l’acquéreur du passif des obligations du vendeur
La chambre commerciale de la Cour de cassation fait sienne la jurisprudence antérieurement rendue par la troisième chambre civile et juge désormais qu’en l’absence de clause expresse, la vente d’un fonds de commerce n’emporte pas de plein droit la cession à la charge de l’acquéreur du passif des obligations dont le vendeur pouvait être tenu en vertu d’engagements initialement souscrits par lui.
Bail commercial, indemnité d’éviction et droit au maintien dans les lieux du preneur, juge compétent
Il n'entre pas dans les pouvoirs du juge des référés de prononcer la déchéance d'un preneur à bail commercial de son droit à une indemnité d'éviction et de son droit au maintien dans les lieux jusqu'au paiement d'une indemnité d'éviction.
Bail commercial et obligation de commercialité en centre commercial
La décision rendue par la troisième civile le 15 décembre 2021 s’inscrit dans le fil droit des solutions antérieurement rendues sur l’obligation du bailleur d’un local situé dans un centre commercial dont il est propriétaire, de mettre en œuvre les moyens nécessaires à l’animation de la galerie marchande : si rien n’est indiqué dans le bail, rien n’est dû !
Bail commercial, clause d’indexation uniquement à la hausse : fin du contentieux d’opportunité
Les praticiens avaient intégré quasiment comme clause d’usage une indexation des loyers uniquement à la hausse dans les baux commerciaux. La Cour de cassation a commencé à juger dès 2016 ces clauses contraires aux dispositions du code monétaire et financier. Au début, à l’aide d’une argumentation incompréhensible et même contradictoire. Elle a ensuite progressivement nourri et clarifié sa réflexion en offrant une analyse de cette problématique illustrée à l’aide de la dernière jurisprudence citée.