Sureté réelle et société en procédure collective : Arrêts des poursuites ?
Une banque bénéficiaire d'une sûreté réelle ne peut pas agir en paiement contre le constituant qui n'est pas son débiteur et n'ayant pas la qualité de créancier, elle n'est pas soumise à l'arrêt ou à l'interdiction des voies d'exécution telle qu'une procédure de saisie immobilière.
Nature du délai de péremption
Tout simplement, la Cour de cassation vient ici préciser que le délai de péremption est un délai de procédure.
Appréciation de la proportionnalité du cautionnement
La Cour rappelle que la proportionnalité doit s’apprécier au jour de la signature du contrat ou à défaut seulement, au jour de la mise en œuvre de celui-ci.
Saisie immobilière : Le commandement de payer valant saisie désormais valable 5 ans !
Le commandement de payer valant saisie initialement valable 2 ans voit sa durée de validité portée à 5 ans !
Exécution forcée et indemnisation du débiteur : pas besoin d’une démonstration de la faute
La mise en œuvre d’une décision revêtue de l’exécution provisoire par un créancier n’implique pas pour le débiteur d’avoir à rapporter l’existence d’une faute pour être indemnisé.
Demande additionnelle en substitution du taux d’intérêt légal
Il est possible d’ajouter aux prétentions soumises au juge du fond une demande en substitution du taux d’intérêt légal si celle-ci est le complément nécessaire de la demande de déchéance du droit aux intérêts du prêteur.
Subrogation : Faute du créancier et préjudice de la caution
La disparition d’une sureté du fait du créancier garantissant un prêt cautionné lui est imputable, quelle que soit la finalité de sa démarche. De plus, la Banque devra démontrer l’absence de préjudice de la caution s’il l’appelle en paiement.
Notification d’un jugement aux parties : Quelles modalités ?
La signature apposée sur l’avis de réception d’une lettre recommandée portant notification adressée à une personne physique est réputée être celle de son destinataire où de son mandataire jusqu’à preuve du contraire.
Saisies immobilières : Procédure de distribution, les limites de pouvoirs du Juge de l’exécution
Le juge de l’exécution qui juge le fond du projet de distribution et refuse de lui donner force exécutoire malgré sa conformité à l’ordre public commet un excès de pouvoir autorisant un pourvoi en cassation.
Nantissement d’un contrat d’assurance-vie : Primauté du nanti en cas de concours de sureté !
Le créancier titulaire d’un nantissement de contrat d’assurance vie prime tous les autres créanciers du souscripteur, y compris les créanciers privilégiés.
Erreur du greffe dans l’avis de publication d’une liquidation judiciaire.
Lorsque le greffe commet une erreur dans l’avis de publication de liquidation judiciaire au BODACC, sur le numéro de RCS de la société concernée, l’Etat doit réparer le dommage causé par le fonctionnement défectueux du service public de la justice.
Cautionnement réel : impossible pour le créancier bénéficiaire de déclarer une créance au passif du garant.
Une sûreté réelle consentie pour garantir la dette d'un tiers n'impliquant aucun engagement personnel du constituant de cette sûreté à satisfaire à l'obligation d'autrui, le créancier bénéficiaire de la sûreté ne peut agir en paiement contre le constituant, qui n'est pas son débiteur. En conséquence, un crédit-bailleur, qui bénéficie en garantie du paiement des loyers du nantissement de parts sociales détenues par une société tierce, n'étant pas le créancier de cette dernière au titre de ce nantissement, c'est à bon droit qu'une cour d'appel rejette la demande d'admission d'une créance à ce titre au passif de cette société

