La copie de sauvegarde d’un logiciel ne peut être revendue
Si l’acquéreur initial de la copie d’un programme d’ordinateur accompagnée d’une licence d’utilisation illimitée est en droit de revendre d’occasion cette copie et sa licence à un sous-acquéreur, il ne peut en revanche, lorsque le support physique d’origine de la copie qui lui a été initialement délivrée est endommagé, détruit ou égaré, fournir à ce sous-acquéreur sa copie de sauvegarde sans l’autorisation du titulaire du droit.
Une adresse IP devient une donnée à caractère personnel
Dans le sillage de la Cour de justice de l’Union européenne, la Cour de cassation vient de reconnaître que l’adresse IP constituait une donnée à caractère personnel, nécessitant une déclaration préalable auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) pour qu’elle soit conservée par un tiers.
Affaire « Converse All Star » : le droit des marques à l’épreuve du droit de la concurrence
Dans le prolongement de l’arrêt « Van Doren » de la Cour de justice de l’Union européenne du 8 avril 2003, la Cour de cassation a créé une présomption d’épuisement du droit de marque en cas de risque réel de cloisonnement des marchés, affaiblissant ainsi le monopole d’exploitation du titulaire de marque au profit d’une concurrence saine.
Contrefaçon de marque : indifférence des conditions d’exploitation
La Cour de cassation a entendu rappeler le principal fondamental selon lequel, lorsque le présumé contrefacteur a lui-même déposé une marque, la contrefaçon ne s’apprécie pas au regard de l’exploitation effective des signes en présence, mais des indications faites aux dépôts.
Validité d’une marque de l’Union européenne distincte selon le territoire
Un Tribunal des marques de l’Union européenne peut prononcer une interdiction d’usage d’une marque de l’Union européenne contrefaisante pour l’ensemble du territoire de l’Union européenne, à l’exception des territoires pour lesquels l’absence d’un risque de confusion avec une marque antérieure a été constatée.
Contrefaçon imprévue : responsabilité du conseil en propriété industrielle
Un conseil en propriété industrielle n’ayant pas bien conseillé son client quant aux risques de contrefaçon liés à l’exploitation d’un nouveau produit peut se voir condamné à lui payer une indemnité, dont le montant ne devra cependant pas être simplement calculé au regard de la condamnation pour contrefaçon subie par le client, mais également des bénéfices que ce dernier aurait pu tirer de la commercialisation du produit contrefaisant.
La forme habituelle d’une brosse à dents ne peut constituer une marque de brosse à dents
En matière de marques tridimensionnelles constituées par l’apparence d’un produit, plus la forme dont l’enregistrement a été demandé se rapproche de la forme la plus habituelle que prendra le produit en cause, plus il est vraisemblable qu’elle sera considérée comme dépourvue de caractère distinctif, emportant le rejet de l’enregistrement de la marque.
Validité d’une marque intégrant une marque antérieurement déposée par un tiers
Une marque complexe, composée de la dénomination d’une entreprise et de la marque antérieurement enregistrée par un tiers peut générer un risque de confusion dans l’esprit du public avec la marque antérieure, même si celle-ci ne bénéficie pas d’une notoriété particulière, dès lors qu’elle conserve « une position distinctive autonome ».
Harmonisation européenne de la protection des secrets d’affaires
Le Parlement européen et le Conseil ont entendu mettre en place, au niveau de l’Union, des règles pour rapprocher les droits des Etats membres de façon à garantir qu’il y ait des possibilités de réparation au civil suffisantes et cohérentes dans le marché intérieur en cas d’obtention, d’utilisation ou de divulgation illicite d’un secret d’affaires.
Usage de la marque d’un tiers dans les codes sources : quelles sanctions ?
La reproduction d’une marque verbale dans les codes sources d’un site Internet sans l’autorisation de son propriétaire n’est pas sanctionnée au titre de la contrefaçon, à défaut de mise en connaissance du public, mais peut être qualifiée d’acte de concurrence déloyale, lorsqu’il est prouvée que l’éditeur du site Internet a entendu tirer profit, sans bourse délier, de la notoriété de cette marque.
Recours en restauration de brevet, dans quels délais ?
Le délai du recours en restauration des droits du propriétaire d’un brevet contre une décision de déchéance du directeur de l’INPI pour défaut de paiement d’une annuité est déterminé par la loi en vigueur au jour où cette décision a été rendue,
La protection renforcée des marques renommées
La marque jouissant d’une certaine renommée bénéficie d’une protection supérieure, en ce que la contrefaçon peut être caractérisée par la reproduction ou l’imitation de cette marque, même pour des produits et services non similaires à ceux désignés dans l’enregistrement et en l’absence de tout risque de confusion dans l’esprit du public considéré.