Déceptivité : les dispositions du droit de la consommation ne sont pas applicables
Le caractère trompeur d’une marque ne peut être apprécié qu’au regard des dispositions du Code de la propriété intellectuelle et non au regard des dispositions du Code de la consommation règlementant l’étiquetage des produits.
La notion de savoir-faire dans le contrat de franchise portant sur l’activité de conseil en gestion de patrimoine
Constitue le savoir-faire d’un contrat de franchise portant sur l’activité de conseil en gestion de patrimoine la remise d’un manuel informatif et opératoire étoffé, d’un fascicule de formation, d’une méthode commerciale originale détaillée ainsi que d’un logiciel condensant l’expérience acquise par le franchiseur.
L’agent commercial ne commet pas une faute grave en commercialisant pour son propre compte des produits concurrents à ceux de son mandant alors que celui-ci en était parfaitement informé au moment de la conclusion du contrat.
L’agent commercial ne commet pas une faute grave justifiant la rupture de son mandat à ses torts en commercialisant en sa qualité de fournisseur des produits concurrents à ceux de son mandant auprès du même distributeur alors que le mandant avait parfaitement connaissance de cette activité d’achat-revente au moment de la conclusion du contrat et avait renoncé à la clause de non-concurrence.
L’utilisation d’une marque par un fan club
La reproduction d’une marque sur le site internet d’un fan club ne constitue pas un usage dans la vie des affaires, pour autant que cette utilisation ne procure aucun avantage économique direct ou indirect à l’organisation utilisatrice.
La création de bijou : une œuvre collective ?
En l’espèce, il a été jugé qu’un dessinateur de bijoux d’une grande enseigne de joaillerie n’était pas fondé à revendiquer des droits propres sur ces créations, ses dessins ne constituant que des documents préparatoires à la conception du produit final laquelle et lequel relevaient d’un travail collectif impulsé, dirigé et contrôlé par la personne morale employeur.
Rupture brutale et modification du taux de remise
La modification unilatérale et substantielle des conditions de vente d’un partenaire peut constituer une rupture brutale des relations commerciales établies. Ne constitue pas une modification substantielle la baisse de 5% du taux de remise accordé par un fabriquant à un détaillant alors que les ventes concernées représentent 35% de son chiffre d’affaire.
Sociétés commerciales et clauses abusives
Pour la Chambre commerciale, les dispositions du Code de la consommation sur les clauses abusives ne sont pas applicables aux contrats de fournitures de biens ou de services conclus entre sociétés commerciales.
La reproduction du contenu d’un site internet concurrent
La reproduction d’une partie du contenu d’un site concurrent consacré à la présentation de la loi Scellier ne constitue pas un acte de concurrence déloyale, la présentation de chacun des sites excluant tout risque de confusion, ni de concurrence parasitaire, le site de la présumée victime étant abusivement présenté comme un site officiel.
Le dépôt de la forme d’une baguette de pain comme marque
Est dépourvu de caractère distinctif la marque constituée par la forme d’une baguette de pain se terminant par des extrémités en V.
Rappel : une fin de non-recevoir peut être présentée en état de cause
Une fin de non-recevoir peut être présentée à tout moment d'un procès, même pour la première fois en appel. Cette présentation tardive n'ouvre droit pour l'adversaire qu'à l'octroi éventuel de dommages et intérêts.
L’enveloppe SOLEAU et la preuve
A peine d’irrecevabilité, les originaux d’un procès verbal de constat d’ouverture d’une enveloppe SOLEAU doivent être produits en justice à la demande de la partie adverse qui émet des contestations sur les copies communiquées.
L’article 6-1 de la CEDH et la radiation du rôle devant la Cour d’Appel
La Cour Européenne décide que le retrait du rôle d’une affaire pendante devant une Cour d’Appel du fait de l’inexécution d’un Jugement assorti de l’exécution provisoire ne viole pas l’article 6-1, les requérants n’ayant pas démontré que leur situation financière ne leur permettait manifestement pas de procéder au règlement des condamnation prononcées à leur encontre et qu’ils ne justifiaient d’un commencement, même partiel, d’exécution.