Interdiction des applications récréatives sur les téléphones professionnels des agents publics

Eloïse LIENART
Eloïse LIENART

Le ministère de la Transformation et de la fonction publiques a annoncé, le 24 mars 2023, sa volonté d’interdire le téléchargement et l’installation des applications dites « récréatives » pour des raisons sécuritaires.

Source : Communiqué de presse du ministère de la Transformation et de la fonction publiques du 24 mars 2023

Par un communiqué de presse en date du 24 mars 2023, l’exécutif a décidé, pour des enjeux sécuritaires, d’interdire sans délai et de manière uniforme, le téléchargement et l’installation d’applications récréatives sur les téléphones professionnels fournis aux agents publics.

Ne sont donc pas visés les téléphones personnels des agents.

Selon l’exécutif, ces applications « ne présentent pas les niveaux de cybersécurité et de protection des données suffisants pour être déployées sur les équipements d’administrations ».

Ainsi, le gouvernement s’aligne sur les décisions de certains pays ou institutions tels que le Canada, l’Angleterre, les Etats-Unis ou la Commission européenne qui ont récemment adopté des mesures de restriction ou d’interdiction de téléchargement et d’installation de l’application TikTok par leurs administrations.

Si l’application TikTok est principalement visée, l’exécutif n’a pas communiqué de liste énumérant précisément les applications concernées.

A la presse, l’entourage du ministre de la Transformation et de la fonction publiques évoque « le triptyque applications de jeux comme Candy Crush, de streaming comme Netflix et récréatives comme TikTok » et n’exclut pas l’application Twitter.

Des dérogations pourront être accordées, à titre exceptionnel, aux administrations se servant de ces applications pour leurs besoins professionnels notamment pour leur communication institutionnelle.    

Enfin, se pose la question des conséquences de la méconnaissance de cette interdiction.

Les services du ministère indiquent qu’aucun système de sanction n’a, pour l’heure, été prévu et que les éventuelles sanctions devront être décidées « à l’échelon managérial » de chaque ministère.

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