Une conférence petit-déjeuner a eu lieu le 19 septembre chez VIVALDI – AVOCATS sur le thème des mutations liées au numérique (TIC, travail collaboratif, réseaux…) Elle faisait suite à celle du 27 juin sur les compétences et rémunérations.
Animée par Franck MAES, consultant-enseignant en stratégies et management RH, et Christine MARTIN, avocate associée, elle a permis, à partir d’un éclairage des évolutions législatives et jurisprudentielles récentes, d’échanger sur les façons de concilier au mieux performance et bien-être au travail.
Trois questions ont été abordées :
- Que deviennent les organisations, et donc le travail, sous l’influence du numé?
- Comment le décrire, afin de pouvoir convenir de ce qui sera réellement utile à la performance (audit, mise à jour de certains écrits)
- Qu’en est-il de la santé et du bien-être au travail
Le point de départ est le rapport « circulaire » entre pouvoir de direction de l’employeur, organisation réelle (qui est rarement à 100% celle qui est voulue) et contrats de travail. La rédaction de ces derniers, qui conditionne le pouvoir de direction, doit être cohérente avec les attributions concrètes qui résultent de l’organisation.
L’enjeu du management est de créer les conditions pour « obtenir » les comportements utiles à la performance, si possible en favorisant le bien-être des salriés. La création de valeur ne devant pas être seulement économique, des contraintes juridiques (informer, négocier avec les IRP, veiller à la santé, prévenir le harcèlement …) jouent un rôle important sur ce plan.
Il y a d’ailleurs des signes encourageants pour les dirigeants : de récentes évolutions du droit social permettent (dans une mesure que les participants ont tenté de cerner) de renforcer le management. En juin nous avions vu qu’il devient envisageable d’évaluer les compétences en termes de clairvoyance et d’imagination…
Cependant pour bénéficier de ces avancées, encore faut-il communiquer, faire vivre le dialogue social, et mettre à jour les écrits concernés (mais sans vouloir tout prescrire !).
L’enjeu est que ceux qui mentionnent les actions et comportements attendus, en échange de rémunération, correspondent « suffisamment » à l’organisation réelle.
La difficulté est que l’organisation réelle ne dépend pas que de l’employeur, mais aussi des usages (et routines) qui se mettent en place, et impactent les affectations et attributions des personnes et des équipes. Cette séance a été l’occasion de montrer que l’organisation hiérarchisée traditionnelle perd parfois sa prédominance au profit du « travail collaboratif ».
En effet les outils de travail collaboratifs (plates-formes de gestion de documents, agendas partagés, messageries, partages de logiciels, visio conférences, réseaux sociaux, blogs, wiki) contribuent à modifier les façons de travailler, et dans les faits l’organisation est une combinaison spécifique à chaque entreprise (mixte de hiérarchie et de collaboratif).
Enfin si le pouvoir de direction permet d’évaluer et de sanctionner, c’est sous réserve de veiller à la santé (physique et mentale des salariés (cf. le stress), et prévenir les risques (en particulier de harcèlement)
Les échanges, très riches compte tenu de la diversité des points de vue, ont permis d’aborder la complexité des situations de travail, et donc des descriptions de ces nouvelles modalités de travail. Une approche originale, basée sur deux axes (dimensions individuelles versus collectives, et autonomie d’action versus exécution de consignes précises) a été présentée. Elle présente l’avantage de conjuguer GRH, droit, conséquences des TIC, et approche sociologique.
De nouveaux petits déjeuners conférences vous seront bientôt proposés par le club Vivaldi. Les 2 prochains thèmes seront d’approfondir le harcèlement au travail (comment le prévenir, comment réagir…) et la Gpec (gestion prévisionnelle des emplois et compétences).
Si vous avez des sujets à soumettre, n’hésitez pas à vous rapprocher des intervenants :
Franck MAES: franckmaes@wanadoo.fr
Christine MARTIN : cmartin@vivaldi-avocats.com
